- 163 milliards de dollars de stock1 sont jetés chaque année en raison de la péremption ou de la surproduction.
- Les répondants au sondage estiment une perte de 3.6 % des bénéfices annuels.
- Le niveau moyen de déchets dans les cinq secteurs analysés dans l'étude mondiale - automobile, beauté et soins personnels, habillement, alimentaire et pharmaceutique est 8 %
- 10,2 % des stocks dans le secteur de la beauté sont jetés (6,2 % dus à la surproduction et 4 % dus aux avaries ou détériorations) tandis que dans le secteur alimentaire, 10 % sont jetés avant d'atteindre le consommateur (2,9 % sont surproduits et 7,1 % se perdent ou s'abîment).
- Au niveau mondial, 9 chefs d'entreprise sur 10 sont « sous pression pour devenir plus durables », mais seulement 4,4 % des budgets technologiques en moyenne sont consacrés à la durabilité de la chaîne d'approvisionnement.
- La qualité et la durabilité figurent parmi les trois principales préoccupations des consommateurs, dépassant de loin le développement durable.
OEGSTGEEST, PAYS-BAS - 17 novembre 2022 - La surproduction et le gaspillage exacerbent la crise de la chaîne d'approvisionnement et affectent en moyenne 3,6 % des bénéfices annuels des entreprises, car près de 8 % des stocks sont perdus ou sont jetés chaque année. Cette perte importante comprend 4,3 % du stock qui s’abîme dans la chaîne d'approvisionnement avant même qu'il n'atteigne l'étagère, et 3,4 % supplémentaires sont rejetés en raison de la surproduction. Cette perte s'élève à 163,1 milliards de dollars d'inventaire.
Ces données ont été publiées dans un nouveau rapport mondial « Les milliards manquants : le coût réel des déchets de la chaîne d'approvisionnement », publié le 10 novembre 2022 par Avery Dennison, une société mondiale Fortune 500 de solutions d'identification numérique et de science des matériaux. Ce rapport approfondi évalue l'état des chaînes d'approvisionnement mondiales et le problème des déchets aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Chine et au Japon.
Le rapport a analysé 318 entreprises mondiales et les données ont révélé que même si les entreprises sont parfaitement conscientes du problème, elles n'investissent pas le budget nécessaire pour le résoudre. Les répondants affirment qu'en moyenne 28,9 % de l'impact de leur organisation sur le développement durable provient de la chaîne d'approvisionnement. Cependant, seulement 4,4 % des budgets technologiques en moyenne sont spécifiquement consacrés à l'amélioration de la durabilité de la chaîne d'approvisionnement.
Plus de neuf entreprises interrogées sur dix ont déclaré subir des pressions pour devenir plus durables, 60 % d'entre elles déclarant qu'il s'agit d'une priorité "élevée". Cependant, les personnes interrogées ont identifié des défis à relever pour assurer la résilience de la chaîne d'approvisionnement, notamment « l'intégration de systèmes disparates » et « une coordination insuffisante entre les parties prenantes internes. »
L'urgence de la transparence
Le rapport met en évidence une intention de résoudre ces problèmes. 61 % des entreprises ont déjà déployé des solutions de suivi d'articles uniques, mais ce chiffre pourrait passer à plus de 95 %. En effet, les entreprises cherchent constamment à améliorer la visibilité et la traçabilité de la chaîne d'approvisionnement et les données relatent que 34,6 % supplémentaires prévoient d’adopter la même démarche. L'investissement dans la blockchain connaîtra le plus grand bond en avant - 97 % des entreprises interrogées prévoient d'investir dans ce domaine d'ici cinq ans (contre 12 % aujourd'hui). D'ici cinq ans, quelque 99 % des entreprises prévoient d'utiliser des appareils intelligents (y compris des capteurs et des drones) et 97 % utiliseront l'IdO industriel.
Francisco Melo, vice- président senior et directeur général d'Avery Dennison Smartrac commente : « La perturbation actuelle de la chaîne d'approvisionnement conduit à une crise des déchets, ce qui rend le plaidoyer en faveur de pratiques durables encore plus urgent et nécessaire. Les organisations ont l'opportunité d'accélérer la transformation numérique qui aidera à créer un changement systémique à plus long terme. Les arguments moraux et économiques sont clairs et l'étude montre le désir des organisations d'adopter les avancées technologiques dans l'intérêt des entreprises et de la planète. »
Melo ajoute : « Les déclencheurs numériques tels que l'identification par radiofréquence ou RFID, offrent une visibilité de bout en bout très efficace et précise. Les produits connectés ne font pas seulement la lumière sur les chaînes d'approvisionnement, mais révèlent également de nouvelles informations précieuses pour permettre aux consommateurs de prendre de meilleures décisions, notamment des données sur la transparence et l'empreinte carbone. »
Les acheteurs motivés par de meilleurs choix pour des produits plus durables
L'évolution des dépenses des consommateurs continue de perturber les stocks et le rapport d'Avery Dennison met en évidence des signaux contradictoires sur les habitudes d'achat des consommateurs.
Sans surprise, le coût est une priorité pour les consommateurs. Cependant, le rapport, qui a interrogé 7.500 consommateurs dans le monde, classe la qualité à égalité avec le coût comme la préoccupation numéro un avec 22 %. Les consommateurs britanniques sont les plus soucieux des prix , 28 % d'entre eux le citant comme priorité absolue, suivis de près par la France et le Japon, tous deux à 25 %. La Chine est une exception significative avec seulement 6 % des acheteurs interrogés indiquant que le coût est leur principale préoccupation.
Les données révèlent également des tendances préoccupantes en matière de durabilité : seulement 16 % des acheteurs la classent parmi leurs trois principaux facteurs décisifs et seulement 12 % donnent la priorité à l'approvisionnement éthique de leurs produits . Cependant, la recherche indique également un changement dans le désir de produits plus éco-responsables avec la « durabilité » classée par 1 consommateur mondial sur 2 (48 %) parmi les cinq principales préoccupations. Cette tendance suggère qu'il existe une opportunité pour les entreprises de façonner l'avenir du développement durable en mettant davantage l'accent sur l’impact environnemental des produits et favoriser l' économie circulaire.
Les initiatives des entreprises en faveur d’une plus grande transparence peuvent également présenter des avantages pour les consommateurs. Plus de deux personnes interrogées sur cinq interrogés (43 %) s'accordent sur l’importance deux points lorsqu’ils achètent des vêtements :
- la transparence sur le parcours d'un produit jusqu'au consommateur
- plus de transparence sur les matériaux/ingrédients utilisés.
Pour 37 % et 35 % des acheteurs respectivement, ces deux arguments ont été classés comme la principale motivation pour prendre des décisions plus durables lors d’achats de produits alimentaires et de beauté.
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1Sur la base des commentaires des répondants sur les « inventaires perdus ou gaspillés » calculés par rapport aux coûts de possession des stocks tirés des bilans des entreprises du Fortune 500. Cela a ensuite été extrapolé à la taille du marché mondial de chaque secteur estimée par Statista.
Pour télécharger « Les milliards manquants : le coût réel des déchets de la chaîne d'approvisionnement », rendez-vous sur ici.
Contact média
Jack Pepperell
Responsable mondial des relations publiques, Avery Dennison Smartrac
jack.pepperell@eu.averydennison.com