Le paysage mondial de l'agriculture, de la grande distribution, de la restauration et de la consommation est confronté à un énorme défi : le gaspillage alimentaire.
Selon les estimations du Programme des Nations Unies pour l'environnement, 931 millions de tonnes de nourriture ont été gaspillées dans le monde en 2021. Une étude de 2011 - dernières données disponibles - de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture a estimé que le gaspillage alimentaire avait causé un impact économique de 750 milliards de dollars (hors poissons et fruits de mer) et généré 3,3 milliards de tonnes métriques d'équivalents CO2. Le chiffre actuel devrait être beaucoup plus élevé.
Ce volume toujours plus important d'aliments passant par les acteurs de la distribution alimentaire entraînera probablement une quantité encore plus importante de déchets alimentaires, d'autant plus que les distributeurs connaissent des pénuries dans la chaîne d'approvisionnement et trouvent les prévisions de commande encore plus difficile dans un contexte d'évolution rapide des habitudes d'achat des consommateurs.
Selon les résultats de l'enquête et des entretiens exclusifs avec les principaux distributeurs alimentaires, le gaspillage alimentaire contribue à :
- d’énormes pertes de revenus avec jusqu'à 30 % des excédents alimentaires détruits directement, tandis que les aliments comestibles sont jetés par les restaurants, l'agriculture et les consommateurs. En s'attaquant à ce problème, les distributeurs alimentaires en Amérique du Nord pourraient augmenter leurs revenus nets de 16 milliards de dollars.
- des coûts économiques, sociétaux et environnementaux supplémentaires pour la gestion des aliments gaspillés avec l’emprunte carbone et les autres émissions générées au cours de la production .
Cependant, l'enquête a révélé que 90 % des distributeurs alimentaires souhaitaient atteindre des objectifs de durabilité en réduisant considérablement le gaspillage alimentaire, tandis que 72 % avaient déjà? fixé des objectifs de durabilité spécifiques au gaspillage alimentaire.
Par conséquent, 84 % des distributeurs alimentaires prévoient investir dans la technologie au cours des deux prochaines années.
Une technologie simple à adopter et abordable est cruciale. Les logiciels RFID, blockchain et AI (intelligence artificielle) permettent aux distributeurs de contrôler leurs données grâce à une meilleure prévision de la demande, une gestion précise de la date d'expiration et une gestion des stocks.
L'étiquetage RFID des aliments aux ateliers de fabrication peut entraîner moins de gaspillage alimentaire, de démarques et une meilleure présence produits sur la surface de vente.
Les solutions numériques peuvent créer des gains d'efficacité tout en améliorant la durabilité. Les enseignes en sous-effectif basent souvent leur planification des stocks sur des données incorrectes, donc avoir des données précises est la première étape pour une prévision précise de la demande.
Les améliorations de la prévision de la demande permettent aux distributeurs de réduire les stocks tampons souvent excessifs et, par conséquent, le gaspillage alimentaire. Le fait de disposer de données précises permet également aux distributeurs d’anticiper et de vendre des produits alimentaires dont la date de péremption approche plutôt que d'avoir à les jeter. Avec un système qui suit la péremption des aliments et prévoit également leur utilisation, les distributeurs peuvent offrir des aliments sûrs aux consommateurs et éviter le gaspillage.
Avec des pénuries de main-d'œuvre persistantes, les solutions qui permettent des processus automatisés alimentés par des données et des étiquettes RFID pour suivre les données peuvent présenter des avantages dans quatre domaines clés :
- Disponibilité : les distributeurs et les consommateurs peuvent savoir si les articles, et non les substituts, sont disponibles comme annoncé.
- Qualité et fraîcheur—Disposer de données de péremption précises signifie que les articles conservent les durées de stockage maximales et sont renouvelés en temps opportun pour garantir leur utilisation.
- Sécurité—Des informations d'expiration précises permettent d'éviter les rappels de produits liés à la sécurité.
- Identité de la marque — Les consommateurs préfèrent de plus en plus les marques qu'ils considèrent comme de bons intendants de l'environnement et dont les propriétaires prennent des décisions commerciales qui réduisent les déchets et soutiennent la durabilité.
Avery Dennison est une société mondiale en science des matériaux et de fabrication spécialisée dans la conception et la fabrication d'une grande variété de matériaux d'étiquetage et fonctionnels. Elle croit en un avenir où chaque article aura une identité numérique unique. et son Avery Dennison Smartrac couvre une grande variété de marchés avec de nombreuses solutions pour les articles dit «complexes à étiqueter» comme le secteur de l’alimentaire.
La situation en France:
En France, les pertes et gaspillages alimentaires représentent 10 millions de tonnes de produits par an, soit une valeur commerciale estimée à 16 milliards d’euros.
Ce gaspillage représente un prélèvement inutile de ressources naturelles, telles que les terres cultivables et l’eau, et des émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées. Ces dernières sont évaluées par l’Ademe à 3 % de l’ensemble des émissions nationales.
Ce sont également des déchets qui pourraient être évités qui n’auraient donc pas à être traités et n’engendreraient pas les coûts de gestion afférents.
Toutes les étapes de la chaîne alimentaire, production, transformation, distribution et consommation, participent aux pertes et gaspillages alimentaires.
L'étude de l'Ademe sur l'état des lieux des masses de gaspillages alimentaires et de sa gestion aux différentes étapes de la chaîne alimentaire montre que la répartition de ces pertes et gaspillages est la suivante :
- 32 % en phase de production ;
- 21 % en phase de transformation ;
- 14 % en phase de distribution ;
- 33 % en phase de consommation.
Pour la phase de consommation, cela représente 30 kg par personne et par an de pertes et gaspillages au foyer (dont 7 kg de déchets alimentaires non consommés encore emballés), auxquels s’ajoutent les pertes et gaspillages générés en restauration collective ou commerciale.